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![]() La ville de Privas vue depuis le Montoulon |
Notre précédent Cahier consacré à la ville de Privas (n? 111 du 15 août
dernier) avait pour sous-titre « Entre
Ouvèze et Mézayon, au coeur du Vivarais ». Une manière de dire ce qui fut
le creuset de la future cité, de nous
conduire sur les chemins dont elle fut carrefour économique, de décrire une position
qui devait l'amener, elle,
modeste ville, à jouer un rôle déterminant dans le mouvement des idées
et, sans doute à son corps défendant, un
rôle national tragique dans l'histoire tourmentée de notre pays avec les guerres de Religion.
Une position qui devait plus tard lui valoir d'être érigée au rang de préfecture,
de «Capitale de l'Ardèche ».
Nous aurions pu sous-titrer à son tour ce second Cahier « Entre Boutières et Coiron » et
signifier par là que la
petite ville désormais investie de pouvoirs administratifs, allait recevoir son lot de migrations
venues des montagnes
et vallées qui l'entouraient. Privas, à l'instar d'autres villes de notre département,
fut un acteur intermédiaire
- pourrait -on dire - de cet exode rural, une étape dans l'émigration vers les grandes
métropoles gourmandes
de main d' oeuvre et pourvoyeuses, alors, d'emplois.
Le même sous-titre aurait permis de nous introduire au patrimoine de la ville avec notamment
les pages qui
suivent, dues à Georges Naud, Marie-Jo Gay et Dominique Buis, un patrimoine bâti qui
doit beaucoup aux matériaux
des alentours comme aux hommes venus participer à sa construction.
Nous avons choisi « Entre Montagne et vallée du Rhône » ...
« Entre Montagne et vallée du Rhône » parce que ce sont ces deux entités
naturelles et économiques qui posent
désormais la question de la place de Privas dans ce mouvement accéléré vers
une nouvelle définition des territoires
et du rôle de chacun des acteurs qui les composent aujourd'hui, qui les constitueront demain.
Le rôle de Privas au cours du XXe siècle dans une économie active, la vie privadoise
animée de nombreux
acteurs, culturels en particulier, sont décrits à travers les articles de Daniel Gay,
Fernand Bourret, Régine Ribeyre,
Odette Autrand, Dominique Dupraz.
Qu'en sera-t-il demain? Le mouvement migratoire amorcé au XIXe siècle et qui se portait
sur Privas, « suit la
pente » et si bien des Privadois appelés à l'emploi le long du Rhône
veulent demeurer et « vivre au pays », si bien
des citadins de ce même rivage recherchent une meilleure qualité de vie et migrent vers
l'intérieur de notre département,
que sera le rôle administratif, économique, social de Privas dans l'avenir proche ?
Le schéma qui ressort
des interviews de Yves Chastan, sénateur-maire, et de Hervé Saulignac, conseiller général,
conseiller régional, et
qui peut permettre de conserver et de promouvoir un équilibre entre entités urbaines
en Région Rhône-Alpes, suppose
la définition de « territoires intermédiaires » capables de prendre en compte à la
fois une saine relation avec
la vallée du Rhône et les pôles métropolitains et de maintenir et promouvoir
l'arrière-pays ardéchois constitué par
ce que l'on appelle depuis toujours la Montagne.
Pierre Ladet