retour accueil

impression  Impression

 

RÉSUMÉS DES ARTICLES DU CAHIER 100 (VIVIERS)

- La station néolithique du quartier Saint-Michel

Découverte en 1983, elle occupe une terrasse argilo-calcaire en pied de falaise qui a fait l’objet de travaux agricoles ce qui a mis en évidence le matériel récolté. Des ramassages de surface périodiques ont livré un matériel lithique qui laisse supposer qu’il s’agit d’un habitat de plein air. La typologie du matériel récupéré permet de situer l’occupation du site au néolithique moyen (type chasséen) voire au néolithique final.

Roger Chareyre

- Les origines de Viviers : les pièces du dossier

Les origines du développement urbain de Viviers, bien que restant encore entourées d’ombres, sont inséparables de l’histoire d’Alba. Chef-lieu de cité, la capitale helvienne partage à partir du IIIème siècle le sort des villes gallo-romaines de Narbonnaise, dont le développement est affecté par les conséquences d’une crise sociale, économique et politique qui affecte l’ensemble du monde gaulois. Au Vème siècle la dissolution de l’autorité impériale, l’installation des peuples barbares déstabilisent un peu plus la fortune d’Alba qui se voit préférer Viviers comme chef-lieu du diocèse ; le transfert de l’évêché à Viviers signe l’abandon d’Alba par ce qui restait des élites dirigeantes.

Roger Lauxerois

- Viviers au Moyen Age

Semblable à d’autres petites villes encloses dans leurs murailles que les craintes liées à la Guerre de Cent Ans ont contribué à rénover et à mieux fortifier, la ville de Viviers, même si elle est restée une petite ville, apparaît comme riche de son passé de cité et de son passé religieux, avec la présence de l’évêque et d’un important chapitre de chanoines. La domination de la cathédrale et des fortifications de la ville haute sur le paysage urbain, avec les dimensions relativement importantes de ce quartier, témoigne bien de ce caractère religieux de la ville.

Yves Esquieu

- Qui était Noël Albert ?

Personnage énigmatique s’il en fut. De simple voiturier sur le Rhône il s’élève dans l’échelle sociale et fait refaire la magnifique façade de sa maison ; de bailli de l’évêque il devient capitaine protestant ; amoureux du “beau”, il permet les destructions opérées dans la ville haute par ses soldats durant les Guerres de Religion. Quand il se sait menacé d’être arrêté il ne s’enfuit pas. On peut se poser des questions sur sa personnalité véritable mais tous les visiteurs de Viviers sont unanimes pour admirer la Maison des Chevaliers.

Yvonne Leclère

- Quelques aspects de la vie quotidienne sous Louis XIV, 1690-1713

Mieux connaître la vie de tous les jours dans la cité épiscopale vivaroise au temps du roi-soleil, à l’aube du siècle des Lumières, tel est l’objectif de cet article ; les procès-verbaux des consuls et quelques actes notariés nous y aident.
Nous découvrons Viviers, petite ville blottie à l’abri de ses remparts où se côtoient deux populations distinctes, d’une part les ecclésiastiques regroupés dans la ville haute, autour de la cathédrale, et d’autre part la population civile occupant la ville basse. L’évêque, seigneur temporel et spirituel, réside à Bourg-Saint-Andéol.
Dans une société très hiérarchisée, de nombreuses anecdotes viennent illustrer cette période de l’histoire vivaroise marquée, entre autres, par la lourdeur des impositions et le passage continuel de troupes armées auxquels s’ajouta une situation climatique exceptionnelle dont le point d’orgue fut le terrible hiver 1709.

Alain Fambon

- Dans le registre consulaire : la révolte des camisards, 1703-1704

Les extraits du registre consulaire cités ici concernent les faits se rapportant à l’incursion des camisards venus du Gard en Vivarais par la rivière Ardèche, à proximité de Vallon (janvier 1703), et à la tentative de soulèvement dans la vallée de l’Eyrieux (février 1704). Le document consulaire est reproduit ; il montre les inquiétudes des responsables de la cité de Viviers devant les informations qu’ils reçoivent.

Document présenté par Alain Fambon

- Viviers année 1789

A l’occasion d’un numéro spécial sur Viviers, il est intéressant de se pencher sur les événements qui préoccupent cette ville en 1789. Loin de Paris, mais capitale du Vivarais, elle suit de très près, par le biais de son Conseil politique, les grands événements et changements qui se préparent, participant activement à la préparation des Etats Généraux de la nation. Cependant, la vie quotidienne continue, avec les conflits permanents entre les deux pouvoirs que représentent l’évêque et le chapitre canonial, d’une part, le corps municipal d’autre part. On peut s’amuser de détails pittoresques de l’administration de la ville au quotidien, tout en constatant que le Conseil s’engage dans ce qu’on appelle très vite “la Révolution” avec une bravoure et un sens patriotique propre aux grands événements. On se rendra compte que 1789 est un symbole, mais que la Révolution est en marche bien avant, et prend de nouvelles dimensions à compter de 1790.

Paulette Pénelon

- Le mécénat de Claude de Tournon, évêque de Viviers, 1499-1540

Claude de Tournon investit dès 1516 dans des chantiers de prestige et dans la commande d’objets d’art et de mobilier précieux. Ses dépenses somptuaires sont à l’origine, à partir de 1521, de vives critiques et de plaintes l’accusant de s’enrichir frauduleusement par la frappe de fausse monnaie. En avril 1533, François Ier se rendant en Avignon s’arrête à Donzère et entend Claude de Tournon qui apporte la preuve de son innocence. Prince de Donzère, Claude de Tournon est le maître d’ouvrage d’un château qu’il fait édifier entre 1498 et 1510. Il décide également l’achèvement des fortifications de Donzère. Nombreuses sont ses interventions dignes d’un prélat de la Renaissance.

Frédérique Costantini

- Le jardin des évêques de Viviers à Bourg-Saint-Andéol aux XVIIe et XVIIIe siècles

Les évêques de Viviers possédaient une résidence depuis le Moyen Age à Bourg. Lorsqu’ils s’y installèrent aux XVIe et XVIIe siècles, Claude de Tournon, Jean de l’Hostel puis Louis de La Beaume de Suze transformèrent et agrandirent le bâtiment. Ce dernier a complété son palais de Viviers par des maisons de plaisance accompagnées de leurs jardins. A la fin des années 1640, le prélat réalise la même opération à Bourg-Saint-Andéol. C’est le moment où il envisage de céder son palais épiscopal de Viviers afin de le transformer en séminaire et donc de résider définitivement à Bourg-Saint-Andéol. Louis de la Beaume choisit le quartier des “Horts”. Bien que le domaine se situe en bordure d’un fleuve et d’une rivière, son fondateur a eu le souci de lui assurer un important approvisionnement en eau par le captage de plusieurs sources : Terrontes, Bariteaux et Tourne.

Marie-Solange Serre

- La contrainte dans l’œuvre des Franque à Viviers

La ville de Viviers réunit quatre des plus belles œuvres des architectes de la famille Franque : le palais épiscopal (1731-1741), l’hôtel de Roqueplane (1734-1737), la chapelle et les bâtiments conventuels de Notre-Dame du Rhône (1733-1743), les voûtes de la nef de la cathédrale Saint-Vincent (1757-1759). Si les Franque ont pu disposer d’un terrain libre de toute construction pour édifier le palais épiscopal de Viviers, ils durent composer un hôtel particulier dans un espace particulièrement étroit pour Pierre de Roqueplane, réutiliser d’anciens bâtiments pour construire le couvent des religieuses franciscaines de Notre-Dame du Rhône et s’adapter au plan existant pour couvrir la nef de la cathédrale. Dans tous ces chantiers les Franque ont su adapter les bâtiments à différentes contraintes et il est intéressant de revoir leur œuvres à Viviers en analysant comment ils ont su imposer leur style malgré les exigences des commanditaires, l’irrégularité des parcelles et la réutilisation de bâtiments existants.

Béatrice Vire

- Le Séminaire de Viviers

Le Grand Séminaire de Viviers fut fondé en 1650 par Mgr de Suze, afin de donner une solide formation religieuse aux prêtres. Primitivement établi dans l’ancienne demeure des évêques, il occupa ensuite le bâtiment actuel d’où la Révolution puis les lois de Séparation chassèrent à deux reprises les séminaristes. A chaque fois la volonté et la persévérance triomphèrent des difficultés et le Séminaire fut rétabli. Seule la crise des vocations le vida de ses occupants, mais reconverti en établissement d’accueil de groupes, il dresse toujours sa silhouette massive à l’entrée de la ville.

Yvonne Leclère

- La santé des ouvriers dans les filatures de Viviers observée par Honoré Flaugergues

Honoré Flaugergues (1755-1830), Vivarois bien connu pour ses travaux en astronomie pour lesquels il échangea avec des savants de plusieurs continents, fut également correspondant de l’Académie Royale de Médecine. Il envoya à celle-ci un rapport sur les ouvriers du textile à Viviers et sur les effets de leur activité sur leur santé. Bien que n’étant pas médecin, il observa de très près les différentes phases du travail des laines, et analysa assez finement leurs effets présumés. Nous en avons là une description extrêmement détaillée, écrite dans un style qui ne manque pas de saveur, ni… d’odeur, tant les observations sont complètes et scrupuleuses. Il valait mieux, selon lui, travailler sous l’exceptionnel et bienfaisant climat de Viviers, que dans toute autre contrée proche ou lointaine. Ce rapport est retranscrit ici dans sa totalité.

Document présenté par Paulette Pénelon

- Une technique née à Viviers : le carreau-mosaïque

En 1851 a été inventée à Viviers une technique qui a été diffusée dans le monde entier : le “carreau-mosaïque” en ciment comprimé. L’usage d’un matériel mis au point puis fabriqué sur place et diffusé auprès de multiples entreprises de carrelage permettait la réalisation à faible coût des motifs ornementaux les plus variés.

Yves Esquieu

- Un Vivarois d’adoption, un Vivarois d’exception : Paul Laurent

Paul Laurent (1879-1962), natif de Donzère et Vivarois d’adoption par son mariage, très lié aux milieux artistiques locaux, a été le spécialiste mondial de l’art du sucre filé. On pourra suivre sa carrière internationale depuis les années itinérantes de l’avant-guerre de 1914 (Suisse et Egypte surtout), puis avec une installation à Londres, une participation à diverses manifestations internationales et jusqu’à une discrète et modeste retraite vivaroise doublée d’une activité politique locale.

Yves Esquieu

- Lafarge et la Cité Blanche

Il y a loin des premiers fours à chaux auxquels s’intéressèrent les frères Pavin, à l’entreprise Lafarge d’expansion mondiale que l’on connaît. L’aventure industrielle et la réussite de cette famille tient tout à la fois à l’opiniâtreté qui les animait, à la proximité du fleuve qui, à l’origine, permit les envois de chaux, mais surtout au travail de tous les hommes, à leur peine, à leur fatigue, à leur courage. La Cité Blanche où beaucoup ont vécu les réunissait et cette “ville dans la ville” a forgé entre eux des liens solides, voire des amitiés encore existantes.

Yvonne Leclère

- Le groupe Lafarge au XXIe siècle

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe une position de premier plan dans chacune de ses activités : Ciment, Granulats Bétons, Plâtre. Le berceau historique du Groupe se trouve en Ardèche où Lafarge a pris naissance en 1833 avec l’usine du Teil. Aujourd’hui, Lafarge couvre l’essentiel du territoire français, avec pas loin de 550 sites et plus de 8 000 collaborateurs, soit 10% de son effectif global. Engagé dans le développement durable, Lafarge a réduit volontairement ses émissions mondiales de gaz carbonique de 16% par tonne de ciment. Ses travaux de recherche avec les grandes universités sont connus ; son action avec les associations et les ONG également.

Laurent Cartier

- Le Tourisme à Viviers

Le tourisme à Viviers ne date pas d’hier. Des voyageurs et des écrivains nous en ont laissé des traces écrites. A ce jour, les touristes se répartissent en deux grandes catégories selon leur mode de transport. Ceux qui utilisent les routes apprécient Viviers principalement pour son patrimoine. Ceux qui utilisent le Rhône viennent bien sûr pour le patrimoine mais également pour le contact avec les populations locales. Les enjeux du tourisme de demain sont importants. Les clefs de la réussite sont l’adaptation aux techniques et la prise de conscience collective des objectifs et des moyens.

Patrick Mortain

- Aujourd’hui, demain à Viviers… Une interview de François Louvet, maire

Une interview où l’on aborde la question du développement de Viviers, de sa position dans le réseau de communications routières, ferroviaires, fluviales, du devenir de son patrimoine et de l’appropriation de ce patrimoine par la population, de sa vision des communautés de communes et du futur Pays d’Art et d’Histoire.

Interview recueillie par Alain Fambon, Pierre Ladet et Yvonne Leclère