Dans les années 1900, Montpezat-sous-Bauzon est un bourg très
actif avec ses échoppes qui bordent la rue principale, les cultures en terrasses qui lui
servent d’écrin et là-bas, au bord de la rivière, les quatre moulinages
qui accueillent quelque trois cents moulineuses.
Tour à tour nous suivons Laurent Haond de Ville Haute en Ville Basse, de château
en prieuré, sur les ponts qui enjambent Fonteaulière et Pourseille, et plus encore dans
les écoles, dans les hameaux, là où se trouve la vie.
Vie quotidienne, vie agricole, vie industrielle, vie de tel ou tel personnage demeuré dans
la mémoire collective. À chaque étape de cette « ballade »,
le témoignage
des clichés anciens, cartes postales « 1900 » comme on dit, photographies
plus récentes
des années vingt, trente ou soixante.
Un texte alerte, empli d’anecdotes, sert de fil conducteur et permet à l’auteur
de nous introduire progressivement dans ce pays volcanique, basalte et cascades, puis dans le bourg lui-même
et sa rue principale. On salue l’épicier, le boulanger qui range ses genêts, le maréchal-ferrant,
le patissier, et Pierre Teyssier le dernier coutelier plus connu sous le pseudonyme de Pierré dos
Coutéou. On participe aux foires, marchés, aux courses de chevaux. On suit l’histoire
de la famille Flandin qui donna deux cardinaux à l’Église ; on croise les ancêtres
de Roger Ferlet, le père de La soie dans les veines.
On rejoint Prévenchères et Clastre, l’église Sainte-Marie
et le prieuré, « cœur religieux de la paroisse de Montpezat depuis le Moyen Age ».
Peu à peu on est d’ici parce que Laurent Haond a su nous faire épouser
son Montpezat.