retour accueil

impression  Impression

 

CAHIER N° 95  (15 août 2007)

Ce cahier est disponible. Si vous souhaitez le commander, reportez-vous en bas de page.

Vous pouvez accéder à un résumé de chaque article en cliquant sur son titre.

cahier 95

L'homme volant, invention du parachute par Joseph Montgolfier
Dispositif de commande d'un moulin à soie Vaucanson

 

- Actualité - Vie culturelle

Et encore, en libre accès sur ce site :


ÉDITORIAL

Ils avaient la Science au corps...

Olivier de Serres, les frères Montgolfier, Marc Seguin... voilà sans doute des hommes connus en Ardèche ei ailleurs pour leurs inventions, innovations,... Le mûrier et le ver à soie, le ballon à air chaud et le papier, le pont suspendu et la chaudière tubulaire... Ces ingénieurs, ces savants, peuplent la mémoire collective des Ardéchois et agissent dans l'histoire du département comme des porte-drapeaux... Et les articles, les ouvrages qui les concernent abondent à bon droit car chacun d'eux participe au Panthéon de la science et des techniques. Ici même, dans les Cahiers de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, nous les avons souvent rencontrés...

Certains seront présents à nouveau dans ce numéro consacré à la science et aux techniques mais sous un jour moins connu peut-être, à travers une facette de leur activité qui échappe parfois, dissimulée parce que l'on considère comme leur principale contribution.

Ainsi Joseph Montgolfier qui, avec son frère Étienne, a permis au Monde de découvrir le plus léger que l'air... Mais Joseph, Joseph le timide, le désintéressé, a accumulé tout au long de sa vie bien d'autres inventions sans que son nom y soit toujours associé : le parachute par exemple, mais également le bélier hydraulique qui eut moins d'avenir mais permit une réflexion sur les lois de la Physique.

Ainsi Marc Seguin, rendu célèbre par un câble en fil de fer et une locomotive, mais dont la contribution à la Physique, et particulièrement à l'étude de l'équivalence énergétique chère à James Prescott Joule, mérite d'être étudiée et mise en exergue, ce que fait avec talent Michel Cotte, habitué à analyser les processus d'innovation el de diffusion des nouvelles connaissances.

Connu également, Auguste Bravais, d'Annonay, autre chercheur aux multiples facettes, aujourd'hui enseigné dans les universités du Monde entier pour ses recherches en cristallographie el dont Jean-Pierre Debard nous présente les célèbres "Réseaux de Bravais".

Quant à Olivier... Il en sera question, mais indirectement, à travers le témoignage de Daniel Bouix qui nous introduit auprès de Jacques Joviac, sans doute l'un des premiers à avoir accompagné la démarche de l'agronome du Pradel, son contemporain. Et à avoir appliqué chez lui les différents "Lieux" du Mesnage des Champs et Théâtre d'Agriculture en introduisant de nouvelles méthodes culturales, en bâtissant surtout un réseau hydraulique qui fait aujourd'hui l'admiration de tous.

Mais cette terre d'Ardèche, si belle et si dure, et peut-être pour cela, a produit d'autres esprits curieux qui surent par leurs observations, par leur soif de connaître, par leur talent de "découvreurs", dans une attitude toute de modestie, laisser à leurs contemporains et à leurs successeurs bien d'autres contributions. Qu'on en juge.

On connaît Honoré Flaugergues dont une comète et un cratère sur Mars portent le nom. On connaît moins son père Dominique-Antoine, né en 1724, auteur de nombreuses études en Archéologie et qui nous a laissé un document inédit sur ses travaux autour de Viviers ; nous le suivrons dans la cité des bords du Rhône.

Qui est Antoine Chazallon ? Enfant de Désaignes, il entre à Polytechnique en 1822 et consacre sa vie à l'étude des marées, un phénomène sur lequel avant lui ont travaillé, excusez du peu, Newton et Laplace. Antoine Chazallon apporte une connaissance des marées et une méthode pour leur prédiction si utiles à la navigation qu'elles feront dire à Jules Michelet : "Sil'on donnait une couronne civique à celui qui sauve une vie humaine, combien n 'en eût-il pas reçu ?".

Les adhérents et les lecteurs de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent ont déjà rencontré Léon Soulerin. de Chassiers ; très actif dans l'implantation du téléphone, il revient aujourd' hui porteur de son invention du frein continu pneumatique pour tramways et chemins de fer.

Qui se rappelle l'abbé Tauleigne ? Prêtre et chercheur, né à Saint-Cirgues-en-Montagne en 1870, il apporte tour à tour sa contribution à la photographie couleur, à la radiotélégraphie et à la radiophonie, à la radiographie qu'il perfectionne pour détecter et localiser avec son radiostéréomètre et son antidiffuseur les éclats d'obus chez les blessés de 14-18.

Des savants au sens plein du terme, des inventeurs, immergés certes dans une époque et un contexte favorables à la connaissance de la Physique et au développement des techniques, qui parfois portèrent loin leurs savoirs et leurs savoir-faire. Parmi d'autres, Léonce Verny, l'Albenassien. lui aussi polytechnicien, nommé à 27 ans responsable de la construction du premier arsenal japonais à Yokosuka et par le fait, amené à effectuer un transfert de technologies et de connaissances sans précédent vers un pays encore dénué d'industrie.

Seguin encore ? Non pas Marc Seguin mais ses petits-fils, Louis, Laurent, Augustin, auteurs de difficiles recherches sur le moteur Gnôme qui équipera après bien des essais la plupart des aéroplanes français et étrangers, pilotés par les Farman, Paulhan, Blériot. Avec une exploitation de leurs inventions tout au long du premier XXe siècle à Gennevilliers, là même où se trouvent aujourd'hui les installations de la SNECMA.

En forme de clin d'oeil à l'Ardèche enfin... les souvenirs d'un jeune lycéen des années 1920 à Privas, Louis Néel, futur prix Nobel de Physique.

D'autres auraient mérité d'être accueillis dans ces pages, on retrouvera certains d'entre eux sur le site Internet de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent : par exemple les hybrideurs albenassiens Contassot, Seibel et Couderc, vainqueurs de phylloxéra vastatrix et promoteurs d'un nouveau vignoble...

Pierre Ladet

Cliquez ici pour inscrire ce Cahier sur votre bon de commande. (12 €)

haut de pageHaut de page